En ce 1er avril, il est de tradition de faire quelques plaisanteries.
L’année dernière cela avait très bien fonctionné :-)
Cette année je vous propose un petit texte, avec une position à résoudre.
Ce texte provient de l’excellent livre « Les échecs spectaculaires » d’Aldo Haïk et Carlos Fornasari.
J’ignore s’il s’agit d’un texte écrit par les auteurs ou bien s’il provient d’autre part (le livre ne l’indique pas).
J’ai volontairement supprimé les quelques lignes qui donnent la solution à la fin du texte.
A vous de chercher et de trouver !
L’année dernière cela avait très bien fonctionné :-)
Cette année je vous propose un petit texte, avec une position à résoudre.
Ce texte provient de l’excellent livre « Les échecs spectaculaires » d’Aldo Haïk et Carlos Fornasari.
J’ignore s’il s’agit d’un texte écrit par les auteurs ou bien s’il provient d’autre part (le livre ne l’indique pas).
J’ai volontairement supprimé les quelques lignes qui donnent la solution à la fin du texte.
A vous de chercher et de trouver !
Le marquis diabolique
Il ne se demanda pas qui pouvait bien l'appeler à deux heures du matin. Il tendit simplement le bras, saisit le combiné et, d'une voix mal réveillée, il répondit
— Allô ?
— Bonjour Duval, saute du lit et rends-toi au 28, rue Chappe, septième étage. Au revoir Duval et... bonne chance !
Avec célérité mais sans précipitation, Lucien Duval se leva, s'habilla et sortit de chez lui. Aucunement intrigué par l'étrange coup de fil, il était seulement gêné qu'on lui demandât d'aller si loin. Traverser tout Paris avec ce froid glacial, brrr... Saperlipopette !
Se laissant porter par ses longues jambes, il marchait vers l'adresse indiquée. Il n'avait jamais entendu parler de la rue Chappe et pourtant il s'y dirigeait de façon sûre comme s'il avait déjà parcouru ce trajet. Même lorsqu'il atteignit l'immeuble du 28 qui lui était complètement inconnu, sa main composa sans hésitation sur le clavier d'entrée le numéro de code qui actionnait l'ouverture de la porte.
Il entra et monta l'escalier jusqu'au septième étage où se trouvait une série de portes. D'un geste assuré, il en ouvrit une et pénétra dans une pièce bien éclairée au centre de laquelle se trouvaient une table, un jeu d'échecs et une chaise. Il s'assit et regarda l'échiquier sur lequel était placée la position suivante :
Sur un papier épinglé à la table, il put lire : Les Blancs jouent et font mat en un coup. Il était furieux. Comment ? On lui avait causé tout ce dérangement pour un stupide mat en un coup !
Sur un papier épinglé à la table, il put lire : Les Blancs jouent et font mat en un coup. Il était furieux. Comment ? On lui avait causé tout ce dérangement pour un stupide mat en un coup !
Examinant la position, il s'énerva encore plus de ne pas trouver instantanément la solution. II se retint tout juste de renverser le jeu et progressivement sa colère se dissipa. Respirant un bon coup, il se leva, fit le tour de la chaise et se rassit en pensant :
— Bon, c’est l'affaire d'une minute ou deux ; calmons nous et tâchons d’y voir clair.
Prenant sa tête entre ses mains, il posa fermement ses coudes sur le bord de la table et se concentra de touts ses forces.
— Saperlipopette ! s’exclama-t-il après cinq minutes de réflexion, si moi, Lucien Duval, joueur de première catégorie, ne trouve pas ce mat en un coup, c’est qu’il n’y a pas de solution !
Prenant sa tête entre ses mains, il posa fermement ses coudes sur le bord de la table et se concentra de touts ses forces.
— Saperlipopette ! s’exclama-t-il après cinq minutes de réflexion, si moi, Lucien Duval, joueur de première catégorie, ne trouve pas ce mat en un coup, c’est qu’il n’y a pas de solution !
Il inspira profondément, s'appuya contre le dossier de la chaise et machinalement il tendit sa main sur le côté de l'échiquier, y trouva une tasse de thé fumant et la porta à ses lèvres.
L'effet fut immédiat, il se sentait bien, très bien et, s'estimant revigoré, il se remit à la tâche. Ses paupières s'abaissèrent lentement et il eut la vision vaporeuse d'un paysage paradisiaque d'une beauté éblouissante qui rappelait un tableau de Sorolla.
La Silhouette d'une jeune femme qui semblait flotter dans l'espace se détacha du décor. D'une voix tranquille et douce, elle lui dit :
— Mon pauvre Lucien, tu es tombé dans un piège. Ce jeu d'échecs est ensorcelé et tu ne pourras pas y résoudre ce problème en un coup. Note la position, rentre chez toi et cherche sur ton propre jeu d'échecs. Alors seulement tu comprendras.
Sur ces mots, la jeune femme disparut, ainsi que le décor qui l'accompagnait. Duval se frotta les veux et, en les rouvrant, il ne se souvenait de rien. Dans un état de demi conscience, il sortit de sa poche un calepin, y nota la position qui se trouvait devant lui, se leva et redescendit les sept étages.
De retour chez lui, il se sentait abattu. Lui, Lucien Duval, joueur de première catégorie, avait baissé les bras devant un mat en un coup. Non, ça ne pouvait être vrai ! Il prit son jeu d'échecs et se mit à placer les pièces comme inscrit sur son carnet.
C’est alors qu’il buta sur un obstacle qui lui fit tout comprendre.
Et il éclata d’un terrible rire interminable. Saperlipopette ! Quelle terrible machination ! (…)
Quelle honte de n’y avoir pensé plus tôt, lui, Lucien Duval, joueur de première catégorie. Et il imaginait, comme s’il pouvait les entendre, les ricanements grinçants du diabolique marquis. Evidemment, ce ne pouvait être que lui !
Saperlipopette ! On ne l’y reprendrait plus.
Y’a que moi qui comprends rien ?
RépondreSupprimerAhah ben il y en a 9 pions sur l'échiquier. Donc faut enlever 1. Et peut importe lequel t'enlève il y a à chaque fois un mat en 1 coup possible 🤷
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